Cancer du sein
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Qu'est-ce qu'un laser du col utérin ?

Un LASER est un appareil émettant de la lumière (rayonnement électromagnétique) amplifiée par émission stimulée.

Le terme laser provient de l'acronyme anglo-américain "Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation" (en français : « Amplification de la Lumière par Émission stimulée de Radiation »).

Le laser produit une lumière spatialement et temporellement cohérente tellement puissante qu’elle produit une source de chaleur qui « brûle » les tissus qu’elle rencontre sur son chemin.

Le LASER utilisé en gynécologie est le LASER CO2 qui est bien transporté dans l’air sur un faisceau très étroit qui permet ainsi de « brûler » les tissus très précisément à la fois en surface et en profondeur.

Il est très utile pour le traitement des lésions du col, du vagin, de la vulve et du périnée.

Le LASER vaporise les cellules qu’il rencontre, ainsi lorsque l’on traite une lésion du col:

on visualise les lésions avec le colposcope

puis on dirige le faisceau sur les surfaces que l’on veut détruire qui sont instantanément transformées en fumée, lorsque toute la surface a été détruite, on interrompt le tir Laser.

Il est ainsi possible de bien maîtriser la profondeur de destruction afin de bien détruire toute la lésion mais rien que la lésion pour ne pas abimer l'organe (ici le col de l'uterus).

L’intérêt du Laser vient dans le fait que cette destruction est plus précise qu’avec les autres méthodes et que la qualité de la cicatrisation ensuite est meilleure.

Des études récentes ont montré que l'utilisation du Laser pour le traitement des lésions du col ne modifie pas, l'avenir obstétrical: les futures grossesses n'ont pas de risque particulier de prématurité 

En pratique, comment cela se passe t-il ? :

  • En général le Laser est fait dans un établissement de soin (clinique ou hôpital) car son coût mérite une mutualisation.
  • Le plus souvent, il n’est pas nécessaire de prévoir d’anesthésie (ni locale, ni générale) car le geste est pratiquement indolore, mais dans certaines situations, il peut être nécessaire de prévoir une anesthésie locale, voire même parfois générale quand les lésions sont très étendues ou dans des zones difficiles d’accès ou sensibles.
  • Un spéculum est mis en place, puis une colposcopie (avec application des colorants) est pratiquée afin de bien voir les limites des lésions
  • Le Laser est alors relié et dirigé au travers de la vision du colposcope afin que le praticien puisse contrôler précisément son trajet, un aspirateur à fumée (parfois bruyant) est alors mis en route afin que la vision soit toujours claire et nette.
  • Dès lors l’intervention proprement dite commence et dure en général quelques 10 minutes lorsqu’il ne s’agit que du traitement de lésions du col de l’utérus.
  • Le spéculum est ensuite retiré et la patiente peut rentrer chez elle ou vaquer à ses occupations habituelles, il n’est pas nécessaire, le plus souvent de prévoir un arrêt de travail.
  • Les suites ne sont pas douloureuses, mais sont marquées par des petites pertes jaunâtres ou rosées qui témoignent de la cicatrisation.
  • Les seules interdictions habituellement conseillées concernent : l’absence de rapports sexuels, de bains ou piscine et la mise en place de tampons périodiques pendant 3 semaines après l’intervention.
  • En cas de douleurs du bas ventre, de saignements importants, il convient de reprendre contact rapidement avec le médecin qui a pratiqué l’intervention.
  • Afin de contrôler que les lésions ont bien disparues et que la cicatrisation est bonne, il est important de prévoir un contrôle dans les trois mois qui suivent ce type de traitement.
  • Sur l’ensemble des études publiées, le traitement au Laser ne modifie pas la fertilité ultérieure, ni la qualité des grossesses futures.
  • Le traitement Laser ne permet pas d’analyser les tissus détruits, il convient donc de le faire précéder d’un bilan préoperatoire précis comportant systématiquement une ou des biopsies.
  • L’efficacité du traitement laser n’est pas de 100 %, il est donc indispensable de prévoir des contrôles réguliers afin de vérifier l’absence de récidive ou de persistance des lésions à papillomavirus.

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