Cancer du sein
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La stérilisation tubaire

Qu’est que la ligature des trompes (ou stérilisation tubaire, encore appelée par certains: contraception définitive) ?

Lorsque la famille est complète et que l’on ne désire plus d’enfant, lorsque les méthodes de contraceptions traditionnelles comme la pilule ou les stérilets, sont mal tolérées ou contre-indiquées, il est possible de recourir notamment depuis la Loi de juillet 2001 à la stérilisation tubaire, c'est-à-dire à la « ligature » des trompes.

Cette intervention consiste à « boucher » les trompes dites de Fallope afin d’éviter que les spermatozoïdes ne rencontrent les ovules et ne donnent lieu ainsi à une grossesse.

Traditionnellement et historiquement la « ligature » de trompe avait lieu par voie chirurgicale (à ventre ouvert), puis avec le développement de la cœlioscopie, on pouvait déposer un clip sur chaque trompe par voie endoscopique (cette méthode nécessite de rentrer un endoscope par le nombril avec une courte incision sous anesthésie générale, puis à obturer les trompes le plus souvent avec un petit clip endoscopique qui pince la trompe ou avec un élastique qui enserre la trompe) mais de façon irréversible (il n’est pas possible sans une intervention chirurgicale de retirer le clip (ou l’élastique), et une fois le clip retiré, il faut réparer la trompe par une intervention de micro chirurgie afin de restaurer une éventuelle fertilité, sans certitude de succès).

Plus récemment, grâce aux progrès de l’hystéroscopie, il a été possible de visualiser le début des trompes (l’orifice ou ostium est bien vu pendant l’examen) et ainsi de glisser à l’intérieur de la trompe un Dispositif Intra Tubaire (DIT) le plus souvent sans aucune anesthésie car c’est pratiquement indolore (et dans tous les cas sans aucune incision ou cicatrice).

Ce DIT va progressivement boucher la trompe et empêcher la rencontre des spermatozoïdes et des ovules et ainsi permettre une contraception définitive mais également irréversible.

Ce dispositif commercialisé sous le nom d'ESSURE a été retiré de la distribution depuis quelques années

La loi impose un délai de réflexion de 4 mois entre l’information concernant la méthode et la réalisation effective de l’acte. Celui-ci doit avoir lieu dans une structure d’hospitalisation publique ou privée même si le geste peut avoir lieu en externe ou en ambulatoire (c'est-à-dire sans hospitalisation effective sortie après quelques minutes ou quelques heures en fonction des patientes).

La patiente doit avoir bénéficié d’une information complète sur toutes les méthodes de contraception traditionnelles et avoir confirmé son désir de stérilisation définitive et irréversible.

Qu’est-ce que la méthode ESSURE® aujourd'hui interrompue ?

La stérilisation tubaireLa stérilisation tubaireIl s’agit d’un dispositif intra tubaire (DIT), sorte de petit ressort que l’on introduit par les voies naturelles dans les premiers centimètres de la trompe de Fallope, qui se fixe dans la trompe et progressivement (au bout de 3 mois) bouche complètement celle-ci afin d’empêcher le contact des gamètes (spermatozoïdes & ovules).

Cliquer pour voir la vidéoLe gynécologue implante des micro-implants (micro-inserts) souples et flexibles par les orifices naturels du corps sous contrôle hystéroscopique (en se faufilant dans le vagin, le col de l’utérus puis l’utérus) jusque dans les trompes de Fallope.

 

Les implants sont une sorte de ressort (stent) en acier inoxydable [il s’agit de Nitinol™ (alliage de nickel et de titane), les patientes allergiques au nickel pourraient être une contre-indication relative à la procédure ?] et contiennent au centre du ressort des fibres de polyéthylène téréphtalate (PET) qui entraînent une réaction inflammatoire source de la fibrose et donc de l’obturation.

L’intervention peut être effectuée dans une clinique ou un hôpital, le plus souvent en ambulatoire, sans anesthésie générale, sans aucune incision (donc sans cicatrice) et, quasiment toutes les femmes peuvent reprendre leurs activités habituelles le jour même ou dans les jours qui suivent.

Au cours des 3 mois qui suivent l’implantation du petit "ressort", le corps produit une fibrose progressive (comme une rétraction) autour de l’implant qui obture dès lors définitivement la trompe. Pendant cette période de 3 mois, il est nécessaire de continuer à utiliser une autre méthode de contraception ou de faire en sorte de ne pas prendre de risque de grossesse car l’implant n’est efficace qu’au bout des 3 mois.

Trois mois après l’intervention, le gynécologue effectuera un test de confirmation ESSURE® pour vérifier le bon positionnement des micro-implants et confirmer l’efficacité de la méthode ESSURE® comme contraception définitive : par la réalisation d’une radio de l’abdomen et également le plus souvent par la réalisation d’une échographie de l’utérus afin de vérifier le bon positionnement des « DIT » ou implants. Si les implants sont bien positionnés, il n’y a aucune possibilité de grossesse (selon les résultats des études à ce jour) après les 3 mois de surveillance.

Les implants n’interfèrent en aucune façon avec le cycle ou les hormones, il n’y a donc aucune modification des cycles naturels ou des règles après la pose. Cette méthode est définitive mais également irréversible (les implants ne peuvent être retirés (si cela était nécessaire) que par une intervention chirurgicale qui d’ailleurs ne restaure pas la fertilité).

Comment se réalise la méthode Essure® en pratique ?

Une fois que la décision est prise au cours de la consultation préalable, que le consentement est signé, que les 4 mois de délai de réflexion se sont écoulés. L’intervention est alors organisée avec une consultation avec le médecin anesthésiste (au minimum dans les 48 heures précédant le geste) dans une structure d’hospitalisation publique ou privée (ce geste chirurgical est pris en charge par la sécurité sociale).

  • L’hystéroscopie à lieu dans une salle d’opération, même si aucune anesthésie n’est pratiquée (si les patientes sont sensibles ou ne supportent pas les gestes pratiqués, il est toujours possible de prévoir une analgésie par le médecin anesthésiste d’où la nécessité de la consultation préalable), le plus souvent un suppositoire d’anti-inflammatoire est prescrit une heure avant la procédure, cela évite les contractions de l’utérus et facilite le geste.
  • L’hystéroscope est alors introduit délicatement dans l’utérus, les orifices des trompes (ostium) sont visualisés puis les micro implants (D.I.T. Essure®) sont chargés dans l’hystéroscope et déposés (glissés puis déployés) dans chaque trompe.
  • L’intervention est en général indolore et dure au total entre 5 & 10 minutes.
  • Il est possible mais exceptionnel (moins de 5 % des cas) que les implants ne pénètrent pas dans la trompe et qu’il ne soit donc pas réalisable de les déployer. C’est la principale limite de la méthode, mais cette situation reste exceptionnelle mais cela a été décrit dans les études publiées.
  • Après quelques 30 minutes à quelques heures (si une analgésie a été nécessaire), il est possible de rentrer chez soi ou de vaquer à ses occupations habituelles ; il n’y a en général que quelques pertes sanguines minimes, voire quelques crampes très passagères.
  • Dans les 3 mois qui suivent, il n’y a aucune douleur, ni saignement en rapport avec la pose des implants.
  • Après un mois un premier contrôle est réalisé en consultation par le gynécologue avec le plus souvent la pratique d’une échographie pelvienne afin de vérifier le bon positionnement des implants.
  • Après 3 mois un contrôle définitif du bon positionnement des implants est réalisé avec une radio de l’abdomen et le plus souvent une nouvelle échographie. Si celui-ci est confirmé, il n’y a plus lieu de continuer d’autre méthode contraceptive, la stérilisation est effective. Le taux d’échec publié de la méthode est de 0,05 % après un an et de 0,20 % après 4 ans. Dans notre expérience personnelle, pour l’instant aucune grossesse n’a été déclarée après une implantation réussie.

La stérilisation tubaireLa stérilisation tubaire

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